Avez-vous des ancêtres nobles ? Probablement ! Comme 90% des français, vous descendez sans doute d'un roi, Saint-Louis, Hugues Capet, Charlemagne ou un autre. Comment est-ce possible ? Tout simplement à cause du taux d'implexe. Le taux d'implexe, c'est le rapport entre le nombre d'ancêtres théoriques et le nombre d'ancêtres réels que nous avons. Par exemple, au lieu d'avoir 1023 ancêtres à la 10e génération, le roi d'Espagne Alphonse XIII avait seulement 111 aïeux, tellement la consanguinité était forte.
En fait, nous avons beaucoup moins d'ancêtres que nous
pouvons le penser. Théoriquement, nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, 8
arrières grands-parents, et ainsi de suite. Mais le calcul s'avère absurde
lorsque l'on remonte loin dans le temps. Si l'on estime à 45 le nombre de
générations nous séparant de Charlemagne (747-814), chaque Français
d'aujourd'hui aurait 16.000 milliards d'ancêtres théoriques, tous contemporains
de l'empereur ! Imaginez de multiplier ce chiffre par le nombre de français actuellement, soit 16000 milliards x 60 millions ! C'est évidemment impossible, les historiens estiment à environ
8 millions la population française de cette époque. Cela veut dire que notre sang s'est mélangé, génération après génération, avec celui d'un cousin ou d'une cousine.
Mais si nous avons si peu d'ancêtres réels, comment pouvons nous tous descendre d'un roi ? C'est un calcul statistique, pas autre chose. Il nous permet de supposer que la population vivant sur notre sol au temps de Saint-Louis (par exemple, mais cela peut-être Charlemagne) étant très faible par rapport à notre nombre d'ancêtres théoriques, nous descendons forcément de tous les habitants vivant à cette même époque. Statistiquement, cela tient la route. Mais encore faut-il le prouver généalogiquement.
Et bien l'expérience de généalogistes chevronnés montre que de fil en aiguille, de grand-mère en aïeul au 8e degré et en explorant une à une les branches de notre arbre, nous pouvons tous nous trouver un ancêtre noble. Certes, le premier de la liste sera sans doute de bien modeste condition, petit seigneur proche de ses "gens" et de sa terre. Mais en remontant son arbre généalogique, les liens de parentés vont logiquement mener à une noblesse plus éclatante, et le modeste écuyer sera bien probablement le rejeton d'une lignée plus prestigieuse proche de la Cour, dont on sait qu'elle mène inexorablement à un roi...
Oui, vous avez de bonnes chances de trouver un peu de sang bleu dans vos veines de généalogiste. Mais pas d'emballement. Avant de tomber sur "le filon noble", vous explorerez des dizaines de branches composées d'humbles cultivateurs. Sachant qu'une bonne généalogie repose sur une recherche rigoureuse, démarrant de soi même et qu'elle s'étaye d'acte en acte, gardez patience. Saviez vous qu'un seul généalogiste a réussi à retrouver la totalité de ses 1023 ancêtres sur dix générations ? Et la morale de cette histoire ? Laissons la à La Bruyère, il déclarait que tout homme descend d'un roi et d'un pendu !
Les commentaires récents