02 décembre 2006

NOTE PLUS ANCIENNE
Les blasons de Genealogie.com Votre famille a t-elle un blason ? Pour le savoir précipitez vous dans une bibliothèque généalogique et consultez un armorial. Pour aller plus vite encore, allez sur le site Genealogie.com. Il vient de mettre en ligne une base de données de 120.000 blasons. D'où vient cette liste impressionnante ? De l'armorial de Rietstap, cet héraldiste hollandais qui a publié à partir de 1861 le fruit de ses recherches. Rietstap a notamment repris bon nombre d'armoriaux régionaux de France principalement, mais aussi de Belgique, Suisse, Hollande, Allemagne, Autriche et quelques autres pays, mais de manière plus anecdotique. Le problème, c'est que Rietstap s'est "contenté" de faire des descriptions de blasons. Par exemple, "de gueule aux trois lions d'argent". Pas très visuel tout ça. D'où l'idée de MM. Victor et Henri Rolland de mettre en image ces belles descriptions. A partir de 1903, ces distingués héraldistes ont publié un "Supplément à l'armorial de Rietstap" en illustrant plus de 110.000 blasons issus des descriptions. Problème là encore, ils ont tout publié en noir et blanc ! Pas facile d'interpréter, si l'on ignore par exemple que les traits horizontaux signifient d'azur, donc la couleur bleue... La troisième étape a donc été la mise en couleur à partir de 1993 par Lionel Sandoz, un peintre héraldiste suisse qui a passé dix ans de sa vie à colorier les écus des Rolland. Enfin, Genealogie.com, soucieuse de proposer un produit généalogique original, a fait scanner et indexer les blasons en couleur. Ils sont proposés depuis aujourd'hui 1er décembre à la vente sous trois formes. Tapez votre patronyme dans le moteur de recherche. Rietstap a décrit tant et tant de blasons qu'il est rare de ne pas trouver votre nom dans cette liste. Attention, cela ne veut pas dire qu'il s'agit précisément du blason de votre famille. Le blason appartient à chaque famille et il vous appartient d'en vérifier les droits. Une fois votre blason identifié, il apparaît en version réduite, légèrement floutée et barrée d'un "watermark", une pancarte de Genealogie.com. Pour le télécharger en version A4, il faut vous acquitter de la modeste somme de 6,90 €. Et si vous n'osez pas faire graver votre blason sur les portières de votre véhicule comme les aristocrates sur leur calèche au XVIIIe siècle, peut-être aurez vous envie de boire votre café dans un mug à vos armes ou de balader votre souris sur un tapis armorié, c'est possible contre la modeste contribution de 9,90 € (tarifs de lancement jusqu'au 15 décembre, frais de port non compris). On l'aura compris, cette base de données offre une double utilité : s'informer sur l'existence de blasons de telle ou telle famille et s'amuser avec l'héraldique en la faisant revivre non pas sur les champs de bataille, mais sur des objets quotidiens ! Un dernier mot sur Genealogie.com. Le site a mis en ligne un dictionnaire du blason avec explications des règles héraldiques et un petit logiciel pour créer votre blason en direct (auteur : Ségolène de Pas). Et ça c'est gratuit.
NOTE PLUS RECENTE
Mais c'est quoi un arbre généalogique ? J'en vois déjà qui sourient à cette question naïve. Mais elle mérite d'être posée. Car depuis l'invasion des logiciels et des sites Internet dans cette bonne vieille discipline, jamais l'arbre n'a eu aussi peu d'utilité ! Regardez celui-ci. Il est plus là pour nous faire réfléchir à la vanité des hommes et au devenir de leurs âmes que pour représenter une ascendance aussi illustre soit-elle ! Non, un arbre généalogique aujourd'hui, c'est un truc très technique. Ouvrez Généatique, Heredis, Parentèle et voyez comment les généalogistes naviguent. De case en case, de clic en clic ! Et sur Internet, allez voir la base roglo ou la base "pierfit" (sur Geneanet), avec respectivement 1.729.000 et 893.000 ancêtres en ligne. C'est ahurissant de faire autant de liens entre les personnes. Et bien je suis partagé. J'ai été parmi les premiers à essayer de décrire les logiciels et les sites Internet de généalogie (oui, je fais ça depuis 1997). Mais quand j'étale sur la table l'arbre dépliable en huit volets, offert par Francis Christian, l'éditeur de Généalogie Magazine, je reviens à une certaine réalité. Oui, ces 8 feuilles format A4 tenues par un bout de scotch (non, c'est un papier rouleau) donnent à réfléchir. Ma base de données sur GeneaNet contient aujourd'hui plus de 5.684 personnes. Ce bout de papier imprimé ne permet d'en afficher que 1023. Pas plus de 10 générations. Et pourtant, il est loin d'être rempli ! Il y en a des petites cases sans nom. Et moi, tout fier de mes 5.600 aïeux, je remonte parfois à l'an 1200, mais je ne connais pas plus de 400 de mes 1023 premiers ancêtres... Alors je dis : stop à la course aux ancêtres, il faut revenir à l'arbre dépliable ! Prendre le temps de retracer ces destinées ignorées. Mettre sur les noms, des faits, des liens, des lieux. Pour comprendre que nous sommes issus d'un mélange ahurissant de gens dont certains, s'ils se sont croisés, ne se sont sans doute jamais adressé la parole. C'est cette diversité là, la généalogie.

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