Un infatigable chercheur, un homme profondément original et créatif vient de nous quitter à l'âge de 88 ans. Pierre Bovyn, bien connu des généalogistes successoraux avait fondé en 1980 un cabinet de recherche d'héritiers qui allait devenir l'Office Généalogique Bovyn-Dechnik (OGBD). De cette alliance de deux noms imprononçables (dire "bovine-deknik"), le sien accolé à celui de son épouse Christa, d'une modeste entreprise bretonne devenue en quelques années l'un des leaders du secteur, Pierre Bovyn avait réussi le tour de force de faire l'interlocuteur incontournable de notaires confrontés à des successions sans héritiers connus. Chaque année, des centaines de dossiers sont réglés, des milliers d'ayants-droits héritent d'un petit (ou d'un gros) pactole, grâce aux recherches généalogiques menées par ce cabinet.
Rayonnant d'abord autour de son point d'ancrage de Rennes, l'OGBD a rapidement conquis toute la Bretagne, puis une grande partie de l'Ouest de la France, avant de s'attaquer au reste du pays, ouvrant tour à tour des agences à Grenoble, Chartres, Dijon, Niort, Lyon, Paris, Nice... Petit parmi les grands, pionnier de la relation avec ses interlocuteurs du notariat, ce généalogiste a réussi à hisser son entreprise au rang des 5 premiers noms de la généalogie française. Jamais avare d'innovation, il avait été le premier à miser sur la qualité du service, poussant OGBD dans la démarche de certification jusqu'à l'obtention en 2004 de la norme ISO-9001. Du jamais vu dans ce monde peu enclin à prouver son savoir-faire...
Que dire de son caractère ? Pierre Bovyn aimait donner à lire aux notaires l'actualité de son cabinet... sous forme de bande dessinée (OGBD Le Journal). Chercheur obstiné de la vérité, il avait poursuivi durant des années une quête d'ayants-droits à priori impossible, dressant au fil du temps, avec ses collaborateurs, un tableau généalogique impressionnant de plusieurs centaines d'héritiers. Pierre Bovyn était donc un homme au caractère bien trempé, fier de son indépendance, et qui malgré tout détestait la division. Aussi, quand la possibilité de rejoindre une instance professionnelle ouverte à tous et représentative de l'ensemble de la profession (l'Union des syndicats de généalogistes), s'était ouverte, il l'avait approuvée avec enthousiasme.
Pierre Bovyn n'est plus. Il a pu exercer son activité jusqu'au bout ou presque : à 85 ans, il participait encore à la gestion active de l'Office. Mais en homme avisé, sans doute éclairé depuis tant d'années par les conséquences des successions non préparées, il avait confié depuis longtemps la responsabilité opérationnelle de l'entreprise à son épouse et à son fils. Ses qualités humaines, sa persévérance, son efficacité, sa manière originale de réfléchir aux problèmes et de les régler sont des valeurs indélébiles de l'entreprise qui lui survit.
En 1960 je rentre à sup de co Paris.une rencontre avec Pierre et Vicky.Suivent 3 ans d'une grande amité profonde et sincère qui va complètement modifier ma vie d'étudiant et ma conception de la vie economique et industrielle.C'était un ami dont le souvenir ne s'éfface pas.
A sa famille et ses proches je présente mes sincères condoleances.
Rédigé par : Pierre Curtillet | 31 janvier 2011 à 10:31
Et dire que Pierre était de ma famille lointaine. Je m'intéresse beaucoup à la généalogie. Sincères condoléances.
Rédigé par : BOVYN | 16 juin 2010 à 23:16