Enfin un peu de ménage dans l'incroyable capharnaüm qui règne outre-atlantique pour la commercialisation des kits ADN ! Le journal Le Monde nous apprend que la Californie tente d'encadrer l'activité des sociétés vendant des tests génétiques. Début juin, des lettres de mise en demeure ont été envoyées à 13 entreprises pour leur rappeler leurs obligations légales. En Californie, elles doivent obtenir un agrément et se soumettre à différents contrôles. Et tout test génétique à finalité médicale doit être prescrit et interprété par un médecin.
Je ne sais pas si vous êtes allé faire un tour sur les sites Web de ces boîtes, mais l'on vous propose tout et n'importe quoi. Vous pouvez connaître votre code génétique afin de détecter les maladies potentielles (avec assistance psychologique en option au cas où les nouvelles seraient mauvaises). Mais vous pouvez aussi faire votre généalogie par l'ADN afin de savoir d'où venaient vos aïeux du mésolithique ! Ce mélange des genres fait absolument... mauvais genre.
Cela nous laisse à penser qu'une législation stricte a du bon. Cela nous laisse croire aussi qu'une législation trop dure ne sert pas à grand chose. En France, tous ces tests sont évidemment interdits. Mais la généalogie génétique -qui a un réel intérêt et a peu de choses à voir avec la médecine- y perd beaucoup.
Photo : Fotolia
Des noms et coordonnées fiables pour le test d'ADN mitochondriale
Rédigé par : Liliane Magos | 20 avril 2009 à 19:14
Merci pour votre point de vue. Juste une précision, si vous avez perçu un ton moqueur, celui ci s'applique uniquement au mélange des genres qui consiste à vendre en même temps tout et n'importe quoi, par exemple des tests de maladies graves et des tests généalogiques qui par définition ne sont faits que pour s'amuser, pour le loisir. Ce qui n'est pas le cas de tests médicaux. Sur la généalogie génétique, je m'intéresse de près au sujet et ait déjà publié un dossier complet dans le numéro de décembre 2007 de Généalogie Magazine. Je prépare également un livre sur ce thème et je connais bien évidemment l'expérience de Bryan Sykes. Enfin, je m'apprête à passer ces fameux tests de généalogie génétique, c'est dire tout mon intérêt pour la question !
Rédigé par : Guillaume de Morant | 24 juillet 2008 à 09:23
Vous écrivez : Vous pouvez connaître votre code génétique afin de détecter les maladies potentielles (avec assistance psychologique en option au cas où les nouvelles seraient mauvaises). Mais vous pouvez aussi faire votre généalogie par l'ADN afin de savoir d'où venaient vos aïeux du mésolithique ! Ce mélange des genres fait absolument... mauvais genre.
Lisez donc :
- "Blood of the ISLES, exploring the genetic roots of our tribal history"
de Bryan SYKES, paru chez BANTAM Press par Mackays of Chatham plc, Chatham, KENT (GB) n° 3579108642.
ou allez sur :
- http://www.bloodoftheisles.net
Vous aurez un point de vue certes un peu moins "moqeur" de la chose (excusez ce mot, je le ressens vraiment ainsi, ce qui suis va mieux faire comprendre la raison de ce quasi-sentiment d'agression) ...
Cet ouvrage est très explicite !
Particulièrement bien détaillé, il part du début d'une démarche simple et aboutit, après une superbe démonstration, très justifiée, à non pas une théorie mais une découverte hélas uniquement sur les îles britanniques, à quelque chose que nous pouvions subodorer mais n'aurions jamais pu prouver.
Là, il y a non seulement une explication sur la naissance d'un processus complexe, son développement, ses premières difficultés de mise en route, mais enfin une percée très interessante et qui amène à de vraies découvertes !
Certes, ce n'est pas encore traduit mais pour quelqu'un qui a une bonne base ou de bons restes en anglais, même scolaire, c'est vraiment possible de le lire et extrêmement passionnant.
Je précise que je suis un lecteur lambda, n'ai aucun avantage à favoriser cet auteur, que mon anglais étais au départ scolaire et 2nde langue.
Je l'ai certes pratiqué ensuite 15 ans à l'export, mais ne le parle plus qu'à de rares occasions depuis 1985.
Si vous vous sentez d'attaque, tentez cette lecture, je le recommande.
Cela évitera pour certain à l'anglophobie séculaire de rejeter avant d'essayer de comprendre quelque chose de vraiment interessant.
Je dois préciser enfin que je suis aussi généalogiste et ai la chance certes d'avoir deux ascendances assez anciennes : celle de mon propre patronyme qui remonte à 1264 et est dit alors "li englais", et celle de mon sosa 9 qui désormais titille l'an 980 (dans les 2 cas, je ne parles évidemment que d'ascendance agnatique, càd uniquement directe et toujours par les "mâles").
Vous comprenez donc l'intérêt que j'ai trouvé dans cet ouvrage, bien que je n'ai procédé à auune analyse ni obligé mes cousins à se plier à de telles choses.
Cela fait parti d'une décision intime, du droit de chacun à disposer de soi, et ne doit pas en aucun cas avoir le moindre caractère d'obligation, quel qu'il soit.
La science doit avancer, mais pas à n'importe quel prix ! Certains l'oublient parfois un peu vite.
Cordialement,
AGdH
Votre anti-spam réagissant mal à mon url ... je ne puis donc le comminiquer.
Rédigé par : AGdH | 24 juillet 2008 à 08:32