20 décembre 2006

NOTE PLUS ANCIENNE
L'enquête Richelieu 5 Et pour les amateurs de paléographie, voici la traduction de cet acte : Donation par le cardinal de Richelieu à Thomas Morant Paris, 7 mars 1633 1. Par devant Gabriel Guerreau et Pierre 2. Parque, notaires gardenotes du roy, notre sire en son office 3. de Paris soussignés Fut présent Monseigneur L'éminentissime 4. Armand Jehan du Plessiz Cardinal duc de 5. Richelieu pair de France grand Maître chef et Surintendant général 6. de la navigation de ce royaume Lequel de son bon gré bonne 7. pure et franche vollonté a gratuitement donné et faict don 8. de présent a toujours et par ces présentes donne à messire 9. Thomas Morant seigneur et baron du Mesnil Garnier 10. Conseiller du roy en son conseil d'estat et grand trésorier 11. des ordres de sa majesté 12. présent et acceptant pour luy et ledit sieur ou ayant 13. cause une place et pièce de terre size et située dans la 14. ville de Richelieu contenant dix toises de largeur sur 15. quarante thoises de longueur et profondeur aboutissant 16. d'un bout sur la grande rue ou place en laditte ville 17. tenant d'une part à la place de Mr Garnier trésorier 18. des rentes casuelles et d'autre part à celle de Mr Gouyn 19. le tout selon et advis qu'il luy sera marqué et alligné 20. par le Voyer ou celuy qui sera commis par Monseigneur 21. pour sur ladite place et terre faire bastir par luy sieur 22. Morant acceptant à ses frais et despens 23. d'une maison manable escurie cour jardin et aisances A 24. la qualité et condition qu'il est porté par le plan dessiné 25. et devis qui en ont esté faictz dressé et mise au greffe de la 26. duché et pairie de Richelieu a quoy ledit sieur Morant 27. s'est obligé et par ces présentes s'oblige pour 28. luy ses hoirs et ayant cause de payer à Monseigneur 29. le jour de Saint Jean Baptiste par chacun an et à toujours 30. pour droitz de cens et redebvance une maille d'or prisée 31. et evalluée trente solz tournois en toute directe seigneurie Page 2 : 32. portant lots ventes et autres droitz suivant la coustume 33. dudit pais en considération de quoy ledit sieur Morant 34. s'est obligé de par les présentes s'oblige 35. de faire bastir et parfaire ladite maison escurie cour jardin 36. et aisance sur ladite place suivant et ainsi qu'il est cy 37. dessus dit dans d'huy en deux ans prochain venant et à venir 38. Et a fault de ce faire la présente donation et 39. contrat demeurant nulz résoluz comme non advenu et ce 40. qui se trouvera faict et basti les materiaux estant 41. sur ladite place demeurant en propre à mon dit seigneur 42. sans que ledit sieur Morant y puisse 43. prétendre aucune chose car ainsy promettant et 44. obligeant à chacun en droit son R… (c'est le seul mot qui me manque) fait et passé 45. l'an...
NOTE PLUS RECENTE
Avez vous des ancêtres nobles ? Avez-vous des ancêtres nobles ? Probablement ! Comme 90% des français, vous descendez sans doute d'un roi, Saint-Louis, Hugues Capet, Charlemagne ou un autre. Comment est-ce possible ? Tout simplement à cause du taux d'implexe. Le taux d'implexe, c'est le rapport entre le nombre d'ancêtres théoriques et le nombre d'ancêtres réels que nous avons. Par exemple, au lieu d'avoir 1023 ancêtres à la 10e génération, le roi d'Espagne Alphonse XIII avait seulement 111 aïeux, tellement la consanguinité était forte. En fait, nous avons beaucoup moins d'ancêtres que nous pouvons le penser. Théoriquement, nous avons tous 2 parents, 4 grands-parents, 8 arrières grands-parents, et ainsi de suite. Mais le calcul s'avère absurde lorsque l'on remonte loin dans le temps. Si l'on estime à 45 le nombre de générations nous séparant de Charlemagne (747-814), chaque Français d'aujourd'hui aurait 16.000 milliards d'ancêtres théoriques, tous contemporains de l'empereur ! Imaginez de multiplier ce chiffre par le nombre de français actuellement, soit 16000 milliards x 60 millions ! C'est évidemment impossible, les historiens estiment à environ 8 millions la population française de cette époque. Cela veut dire que notre sang s'est mélangé, génération après génération, avec celui d'un cousin ou d'une cousine. Mais si nous avons si peu d'ancêtres réels, comment pouvons nous tous descendre d'un roi ? C'est un calcul statistique, pas autre chose. Il nous permet de supposer que la population vivant sur notre sol au temps de Saint-Louis (par exemple, mais cela peut-être Charlemagne) étant très faible par rapport à notre nombre d'ancêtres théoriques, nous descendons forcément de tous les habitants vivant à cette même époque. Statistiquement, cela tient la route. Mais encore faut-il le prouver généalogiquement. Et bien l'expérience de généalogistes chevronnés montre que de fil en aiguille, de grand-mère en aïeul au 8e degré et en explorant une à une les branches de notre arbre, nous pouvons tous nous trouver un ancêtre noble. Certes, le premier de la liste sera sans doute de bien modeste condition, petit seigneur proche de ses "gens" et de sa terre. Mais en remontant son arbre généalogique, les liens de parentés vont logiquement mener à une noblesse plus éclatante, et le modeste écuyer sera bien probablement le rejeton d'une lignée plus prestigieuse proche de la Cour, dont on sait qu'elle mène inexorablement à un roi... Oui, vous avez de bonnes chances de trouver un peu de sang bleu dans vos veines de généalogiste. Mais pas d'emballement. Avant de tomber sur "le filon noble", vous explorerez des dizaines de branches composées d'humbles cultivateurs. Sachant qu'une bonne généalogie repose sur une recherche rigoureuse, démarrant de soi même et qu'elle s'étaye d'acte en acte, gardez patience. Saviez vous qu'un seul généalogiste a réussi à retrouver la totalité de ses 1023 ancêtres sur dix générations ? Et la morale de cette histoire ? Laissons la à La Bruyère, il déclarait que tout homme descend d'un roi et d'un pendu !

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